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Savoie Catholique et Royale

7 mars 2013

Un lien fort entre le peuple et son roi, entre le roi et son peuple

Les rois et reines d’Europe ont su façonner leur pays et les faire entrer dans la modernité. Le principe qu’ils incarnent est ancestral, mais loin d’être archaïque. Ils sont un symbole, mais bien plus que cela : ils représentent la seule véritable légitimité du pouvoir. Pas pour leurs qualités intrinsèques qui en feraient des êtres supérieurs, pas davantage pour leurs compétences particulières ou leur intelligence hors du commun : non, l’important pour le roi n’est pas qu’il soit le meilleur prétendant au trône, mais, comme le précise Charles Maurras,

« L'important, c'est qu'il soit étroitement attaché, fortement enchaîné, directement intéressé à la charge souveraine et mieux incliné que quiconque au souci de garder et de développer les biens de cette charge, à écarter les maux dont pourraient souffrir ces grands biens. Fonctionnelle avant d'être personnelle, sa valeur véritable est celle qui lui fera désirer, deviner, désigner avec le plus grand soin les valeurs personnelles dont il a besoin lui-même pour fonctionner. Or, de fonctionnaire à fonction, quel est le lien le plus serré et l'attachement le plus fort ? Est-ce le lien qui passe et se dissout ? Ou celui qui dure jusqu'à la mort ? Est-ce un lien viager ou celui qui se lègue aux descendants héritiers, continuateurs ? Un lien que définit un bail révocable ou celui que noue fermement l'appropriation définitive ? Voilà une maison, un champ : qui le tient ? Est-ce l'homme qui l'habite pour l'avoir affermé une période de temps, ou celui qui l'habite et qui le fait valoir pour lui et pour ses descendants ? Il y a un moyen d'intéresser absolument un homme à ce qu'il fait, c'est de faire que cette action soit sa chose et soit à jamais la chose des siens. Que le bien public de l'État devienne ainsi le bien privé de son Prince, que celui-ci hérite le commandement de l'État comme il hérité son sang, son bien mobilier et immobilier, voilà l'effet heureux qui couronne le plus naturel et le plus élégant des artifices réalistes de l'histoire : […] l’identification politique d’un État et d’une Maison. »[1].

La Savoie a besoin d'être représentée dans une personne qui transcende les querelles partisanes et donne au monde l'image d'un pays uni. Le Roi est donc d'abord et fondamentalement le représentant de la Savoie, en qui vise à se personnifier le pays. Il est aussi le garant des intérêts fondamentaux de notre pays : sa souveraineté, son unité et sa continuité. Il est enfin le garant du bien commun au sein de la société civile, et l'arbitre des institutions[2].

Il y en assez de ces idées démagogiques et hypocrites que la gauche française, voire même la Ligue savoisienne, nous proposent comme des solutions politiques quasi miraculeuses, que sont la « démocratie directe » ou la « démocratie participative ». Ces propositions ne sont rien d’autres que des concepts théoriques séduisants pour un peuple, mais qui au final ne tiennent absolument pas compte de l’opinion de chacun. C’est bien là le problème : on a soudain la possibilité de s’exprimer, on fait valoir son point de vue, mais en fin de compte, ce sont encore et toujours la voix des gouvernants, des lobbys et autres groupes de pression qui prennent les décisions. Le peuple aura été content, il aura pu s’exprimer mais il n’aura de toute façon pas été entendu. La voix des masses n’existe pas.

Le peuple n’est  pas là, à mon sens, pour exprimer constamment et sur n’importe quel sujet ou décision ses doléances. Ses différentes composantes sont là pour vivre pleinement leur vie, dans un environnement sain, pour s’épanouir comme bon leur semble dans un pays auquel elles attachent une véritable fierté d’appartenir, et au sein duquel leur souverain doit tout faire pour leur apporter ce dont elles ont besoin. Car les problèmes arrivent lorsqu’on ne s’occupe plus de son peuple. Et il n’est pas du tout péjoratif d’employer ce type d’adjectifs possessifs pour évoquer l’attachement qui lie un peuple à son souverain et un souverain à son peuple. Autrement dit, ne mélangeons pas tout : le monarque doit tout faire pour le bien-être de ses sujets en leur offrant les conditions d’une vie meilleure, et le peuple, pour sa part, se doit de participer à la bonne marche de son pays en soutenant son roi.  

Le roi représente son peuple et son pays, mais il n’est pas en représentation permanente comme peut l’être un Président de la République, toujours soucieux de son image. Un monarque se veut plutôt discret. Un Président joue, lui, sur le registre de la séduction. Á cet égard, les campagnes présidentielles, particulièrement en France et aux États-Unis, ne sont d’ailleurs plus des campagnes politiques mais des campagnes de communication.


[1] Charles Maurras, Enquête sur la Monarchie, deuxième édition, Paris, Nouvelle Librairie Nationale, 1925, Discours préliminaire, p. XC.

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3 janvier 2013

I. Pourquoi un royaume, une principauté ou un duché de Savoie ?

Pourquoi un roi ? La question mérite d’être posée en ces temps républicains qui sont notre quotidien depuis notre naissance et même avant, autrement dit depuis "toujours" pour nous en France. Synonyme d’oppression du peuple, d’inégalités des classes, de tyrannie même ou de dictature, ce cliché royal a la dent dure. Malheur à celui qui ose prononcer le mot de royalisme ou de monarchie en société ; déjà faut-il que vos interlocuteurs sachent ce que ces termes signifient, mais si tel est le cas, vous vous attirerez au mieux quelques quolibets et moqueries renvoyant à un passé révolu, et dans la majorité des cas, vous vous exposerez à de sévères critiques faisant état, au choix, de votre intolérance, de votre intransigeance, de vos idées réacs, d’extrême droite, de fachos ou d’inadapté, voire tout à la fois !

La France, rappelons-le a été gouvernée par 40 rois pendant environ treize siècles. La Savoie, par 41 comtes, puis ducs et rois pendant huit siècles avant son rattachement à la France. Ces pays, ravagés par les luttes intestines et les divisions, ont été petit à petit construits et achevés (au sens de la racine du mot absolu) par Louis XIV en France, des princes comme Amédée VIII(1) , Emmanuel-Philibert(2), Charles-Félix(3) ou Charles-Albert(4) en Savoie. Napoléon III a complété le travail pour la France, la Savoie et le Comté de Nice en 1860. Qu'a fait la République, durant ses quelques décennies cahoteuses d'existence discontinue ? Et surtout, dans quelles conditions s’est-elle installée en France !

Lorsqu’un peuple tue son roi et sa reine, et laisse mourir son enfant en prison, on ne peut déjà rien espérer de bon de sa part. C’est sur ces assassinats et ceux de nombreux membres de la noblesse et du clergé que se sont bâtis les fondations de notre société moderne. Aucune époque ou période royale ne souffre la comparaison avec la Terreur de 1792, 1793 et 1794 qui a suivi la Révolution et l’installation de la Première République. Et pendant que l’on proclamait la Constitution de l'an I, le 6 messidor(5), les bons républicains mataient les révoltes paysannes de l’Ouest et massacraient les insurgés royalistes, Chouans et Vendéens.

Si l’on tient à comparer République et Royaume de France, alors la seconde l’emporte de loin dans tous les domaines. Et à ceux qui opposent que la démocratie ou le suffrage universel de l’élection présidentielle sont des avancées majeures de la République par rapport au système monarchique, je ne saurais trop répondre qu’il ne s’agit pas là d’arguments mais de vulgaires poncifs : qu’est-ce qui, en effet, permet de dire que l’élection d’un président par à peine plus de la moitié de ses concitoyens est une bonne chose ? Qu’est-ce qui permet de penser que donner l'exercice de la souveraineté à des individus rationnels pour lesquels prime davantage l’intérêt particulier ou d’un parti à l'intérêt général ne relève pas de l'ineptie ? Et en vertu de quelle légitimité ou avancée notoire(6) le pouvoir devrait-il être désigné par le peuple pour lequel les taux d’abstentions ou les "votes contre" montrent tout l’intérêt qu’il porte dans son ensemble aux élections ? Comment croire, enfin, que ce pouvoir et ses intermittences ne sont pas préjudiciables à l'établissement d'une politique de long terme, soucieuse de l'intérêt de tous et non pas de celui d'une caste ou d'une clientèle électorale ?

Aujourd’hui l’Europe compte douze monarchies(7). La démocratie dans ces royaumes n’a, que je sache, rien à envier aux républiques, et le niveau de vie n’y est pas moins bon, voire même plus élevé qu’ailleurs. Ces états jouissent d’une forte image à l’extérieur et se veulent rassurants pour leurs peuples. « Dans ces royaumes, le monarque est historiquement le support de l’unité nationale, en particulier lorsque le pays traverse des difficultés (crise économique, catastrophes naturelles, menaces intérieures et extérieures) »(8), souligne La Croix. « Les personnalités royales incarnent la nation et sacralisent les moments forts vécus par leur pays »(9) , indique le même journal dans un autre numéro. À suivre...


1. Amédée VIII le Pacifique (1383-1451) : comte de Savoie puis premier duc de Savoie qui régna de 1416 à1440.

2. Emmanuel-Philibert, dit « Tête de Fer » (1528-1580) qui régna de 1553 à1580.

3. Charles-Félix (1765-1831), le restaurateur da l’abbaye d’Hautecombe, qui régna de 1824 à1831.

4. Charles-Albert (1798-1849), lointain cousin du précédent et son successeur, qui régna de 1831 à 1849. Après lui, les Savoie devinrent rois d’Italie avec son fils Victor-Emmanuel qui céda le duché de Savoie à l’empereur Napoléon III.

5. 24 juin 1793

6. Sinon au nom du principe abstrait de démocratie, qui tombe au regard des arguments cités précédemment.

7. Grande-Bretagne, Andorre, Belgique, Danemark, Liechtenstein, Luxembourg, Monaco, Pays-Bas, Norvège, Espagne, Suède et Saint-Siège.

8. La Croix, 25 octobre 2011.

9. La Croix, 31 janvier 2012.

 

8 décembre 2012

« La Maison de Savoie a unifié l’Italie : réalisons l'unité de la Savoie ! »

Concernant la sécurité intérieure du pays, il est de bon ton de ne pas établir de lien entre délinquance et immigration. Mais ne pas voir cela c’est fermer les yeux ; une attitude irresponsable là où  justement la nation doit affronter la réalité et défendre son peuple. Les prises de positions tranchées, affichées avec assurance devant les médias, des différents partis politiques français défendant l’idée de sécurité à quelques semaines, seulement, des élections, ou chaque fois qu’un drame se produit, montrent bien avec quel mépris les élus de France considèrent leur peuple et ses revendications. Nous ne voulons pas cela pour la Savoie. Comme en médecine, il s’agit d’abord de prévenir, en protégeant en amont nos concitoyens et en faisant chuter la délinquance, puis d’essayer de guérir grâce à une justice digne de ce nom et un réel suivi des peines prononcées.

L’immigration n’est pas une chance pour la Savoie, quoi qu’en disent certains bien-pensants qui en font une question de principe, mais ne veulent jamais voir en face les conséquences d’un afflux massif d’étrangers. Ce qui se passe en France le montre bien et montre surtout que nous avons atteint les limites en la matière. Que ce soit au niveau de l’immigration des personnes qualifiées, qui, en venant travailler en Europe occidentale appauvrissent leurs états d’origine ; c’est ce qui se passe avec les médecins, entre autres, qui empêchent les états d’origines, « pillés de leur compétence, de préparer les conditions de développement économique qui passe toujours préalablement par une amélioration de l’état sanitaire de la population »[1]. Ou que ce soit au niveau de l’immigration des personnes occupant un poste peu qualifié:

« Il est toujours frappant, à l’arrivée d’un TGV, de constater l’origine étrangère de la quasi-totalité du personnel d’entretien qui attend pour nettoyer les rames. La croissance de l’économie française a-t-elle besoin de ces immigrés alors que 2,8 millions de chômeurs doivent retrouver un emploi ? La réponse est bien évidemment « non ». Les donneurs d’ordres profitent de cette main d’œuvre immigrée peu qualifiée et peu rémunérée au détriment des chômeurs qui n’ont plus les moyens de contribuer au bon fonctionnement de notre économie et au financement notre protection sociale. L’immigration n’est donc plus une chance pour la croissance en France depuis la fin des années 1970»[2].

Je ne me présente pas comme un Croisé face à un envahisseur venu d’ailleurs, quoi que puissent en dire les antiracistes professionnels, toujours promptes à s’insurger lorsque l’on ne prend pas la défense systématique des minorités[3]. Mais quoi que l’on en pense, le seul rempart contre l’Islam, c’est la Croix. Les musulmans ne cessent de gagner du terrain et leurs revendications constantes ne font que s’accroître sous la puissance des lobbies financiers étrangers, au détriment des acquis chrétiens de la fille aînée de l’Église. La laïcité est leur alliée et c’est nous qui l’avons instaurée. Quelle naïveté, mais surtout quel manque de courage de nos dirigeants de droite et de gauche! La Croix gêne ces nouveaux arrivants : le richissime Qatar, propriétaire du Real de Madrid l’a déjà faite enlever de la couronne royale catholique qui orne le logo du club. Bientôt ce sera celle du drapeau suisse ? des pharmacies… ? Et pourquoi pas celles qui bordent nos chemins et qui trônent au sommet de nos clochers, à moins que d’ici là, nos églises déjà convoitées n’aient été transformées en mosquées.

Je ne me présente pas davantage comme le Sauveur de notre Nation, je laisse cette prétention aux élus français. Mais je m’inscris à l’évidence comme le défenseur de la Savoie et de son peuple. Deux réalités qui, si nous ne prenons pas notre destin en main, ne représenteront bientôt plus rien : au plan historique, notre territoire ne sera qu’une particularité régionale française de plus ; d’un point de vue sociétal, ce sera la porte ouverte à l’immigration de masse, aux valeurs toutes autres, et sans racines locales ; et surtout au niveau économique, la Savoie continuera de représenter une manne touristique et financière de premier ordre… pour l’État français.

Nous avons une histoire, une culture et une spiritualité riches qui fondent notre spécificité et notre identité commune, et que nous souhaitons préserver Alors je le redis : rêvons, nous aussi, mais allons jusqu’au bout de notre rêve. Reprenons notre indépendance ! Retrouvons nos valeurs. La Maison de Savoie a unifié l’Italie grâce à une mobilisation et une volonté populaire sans précédent : à nous de réaliser l’Unité de la Savoie.


[1] Philippe Meunier (député UMP), « L’immigration est-elle une chance pour la France ? »,in Libération, vendredi 27 janvier 2012.

[2] Ibid.

[3] S’il fallait le préciser, je suis contre toute forme de haine et de rejet de l’autre, contre toute forme d’exclusion et de discrimination. Il n’est pas pensable, à mon sens, de porter un jugement sur quelqu’un, de le rejeter ou de porter des propos injurieux à son encontre en raison de son origine ethnique, de ses convictions politiques, de son orientation sexuelle, de sa croyance religieuse ou de son incroyance. Pour autant, il m’apparaît essentiel de ne pas faire de ces sujets des tabous, où alors c’est que l’on ne peut plus s’exprimer librement en France !

4 décembre 2012

Redonner du sens à nos valeurs

Il ne s’agit pas, ici, d’établir un programme politique. Laissons cela au jeu des partis qui présenteront leurs propositions et se soumettront au scrutin du peuple savoisien. Il s’agit davantage d’offrir quelques pistes et réflexions pour garantir un modèle de société viable basé sur un système de monarchie, et de retrouver le sens des valeurs permettant de mieux vivre ensemble. Contrairement aux idées reçues, une monarchie à l’échelle de la Savoie est seule capable de ne pas tomber dans les travers du système français, pour le coup critiquable, avec son Président monarque au sein d’une « République de droit présidentiel », avec toutes les dérives inhérentes à un tel système. La Nation est un rempart au mondialisme. Et la monarchie, garante de l’unité nationale, nous permettra, grâce au peuple de Savoie derrière son souverain, de le consolider.

Alors que le dernier rapport  de l’OCDE[1] sur l’Éducation souligne que la France est l’un des rares pays à voir son taux de scolarisation des 15-19 ans diminuer, il est plus que temps de redonner du sens à nos valeurs. Mais enseigner à nos enfants la théorie du genre, autoriser le mariage entre deux femmes ou entre deux hommes et leur permettre d’adopter des enfants, favoriser le divorce, l’avortement, l’euthanasie… Est-ce cela donner du sens au prétexte que la société évolue ? La libéralisation des mœurs de quelques-uns n’est pas la liberté de chacun. Et pour le bien-être de tous, nous devons clairement afficher notre opposition à ce genre de débordements. Quoi qu’en disent certains, la plupart du temps, des représentants de minorités, nous n’avons pas à encadrer de manière légale des réalités sociales. Autrement dit, ce n’est pas parce que « papa et papa » viennent chercher « leur enfant » à l’école que le gouvernement doit légiférer et autoriser le mariage et l’adoption homosexuelle.

Ce n’est pas une société sécuritaire ou religieuse que je propose de créer, mais simplement  une société de bon sens sur la base de valeurs chrétiennes. Celles-ci existent depuis 2000 ans et ne seront jamais démodées ! Elles se veulent un rempart face aux débordements de la modernité. Chacun reste libre de sa croyance et il ne s’agit pas de convertir les incroyants. Mais la Savoie est chrétienne ! Elle l’a toujours été et doit le rester. Et c’est aujourd’hui qu’il faut agir pour que demain, elle ne devienne, non pas laïque comme la France nous le laisse entendre, mais musulmane, comme l’est déjà pratiquement entièrement un département comme la Seine-Saint-Denis qui, malgré son nom sans équivoque, compte environs 500 000 habitants étrangers à majorité musulmans, environ 500 000 Français d’origine étrangère à majorité musulmans et environ 500 000 Français, vieillissants, qui de plus en plus, quittent un département dans lequel ils ne se sentent plus vraiment chez eux. Cette islamisation rampante est une réalité. Elle n’est pas officielle, bien sûr, mais elle progresse lentement, mais surement, depuis plus de trente ans avec la bénédiction (ou l’inconscience) des athées et des laïcards de tous bords. La conséquence est inéluctable : elle deviendra majoritaire, tôt ou tard[2].

L’islam, en effet, transforme la France et l’Europe. Peut-être ne le voyons-nous pas suffisamment clairement de l’intérieur, mais avec un minimum de recul, le doute n’est plus permis. Christopher Caldwell, journaliste américain diplômé de Harvard, éditorialiste au Financial Time, l'a clairement mis en évidence dans son livre Reflections on the Revolution in Europe. Il y explique sur plus de 400 pages que les populations musulmanes émigrées en Europe sont en train de redessiner la carte du Vieux Continent :

« On peut affirmer avec certitude que l’Europe ne sortira pas indemne de sa confrontation avec l’islam (…). Á l’heure actuelle, c’est à l’islam et non à la civilisation européenne ou ses valeurs démocratiques, que les immigrants accordent une légitimité politique. Ils acceptent les institutions européennes dans la mesure où celle-ci ne freinent pas l’expansion de l’islam. Ils les rejettent quand elles deviennent un obstacle »[3].

Comme la très tôt relevé Tocqueville, la France reste spécialiste des règles dures et des applications  molles. La laïcité à la française a montré ses limites, aussi ne s’agit-il pas tant pour nous, peuple savoisien chrétien, de rejeter les valeurs des autres religions ou de l’athéisme, que d’affirmer nos valeurs chrétiennes et ne pas les laisser bafouées de plus en plus, voire se substituer purement et simplement à celles de l’islam. Ce phénomène de substitutions s’opère déjà au niveau des populations « avec la stupéfiante abdication de tous, dans certaines villes et certains territoires, qui tournent le dos au processus d’assimilation constitutif de l’unité nationale. Cette persistante immigration de peuplement fait surtout venir une civilisation islamique légitimement fière de sa puissance, fragilise la nation bâtie sur l’adhésion à une culture commune. Or ce risque est ignoré par les élites, tandis que des autochtones en sont parfois à devoir céder la place »[4]. C’est ce que Renaud Camus nomme « le grand remplacement »[5].


[1] 13 septembre 2011.

[2] Quatre des cinq abattoirs d’Île-de-France pratiquent l’abattage rituel. Le cinquième produit, lui, 13 000 tonnes… de porcs (chiffres du ministère de l’Agriculture datés de mars 2012, en réponse aux allégations de Marine Le Pen qui prétendait, pour sa part, que toute la viande distribuée en Île-de-France était halal).

[3] Christopher Caldwell, Reflections on the Revolution in Europe : Immigration, Islam and the West, Knopf Doubleday Publishing Group, 2009. 

[4] Ivan Rioufol, Le Figaro, bloc-notes du 3 février 2012.

[5] Renaud Camus, Le Grand Remplacement, David Reinharc, 2011. 

2 novembre 2012

« Rêvons, nous aussi, mais allons jusqu'au bout de notre rêve »

L’indépendance, et après ? La Ligue Savoisienne, quelques mouvements dissidents et de nombreux Savoyards aux velléités autonomistes affichées, mais dispersés sur nos deux départements, n'ont cessé de la réclamer depuis quinze ans. Pour quoi faire ? Quel projet veulent-ils pour la Savoie ?

Il faut reconnaître qu’aussi séduisante qu’elle put être à ses débuts, l’idée d’une Savoie indépendante telle que la défend la Ligue Savoisienne est étonnante, pour ne pas dire choquante. « Une Savoie libre, c’est une Savoie suisse » : la surprise a été de taille d’entendre ces paroles de la bouche de Patrice Abeille, prononcées le 9 octobre 2010 à l’occasion du 15e congrès de son mouvement. Elles n’ont pourtant pas semblé provoquer beaucoup de réactions similaires de la part de la petite quarantaine de militants présents dans la salle de l’Impérial Palace d’Annecy, ce jour-là, sinon des applaudissements nourris. La surprise a été plus grande encore lorsqu’à la fin des discours d’usage, la secrétaire de la Ligue a confié que « lorsque nous aurons acquis notre souveraineté, alors nous pourrons choisir en toute liberté l’option suisse » ! Autrement dit, le message martelé depuis 1994 par le mouvement autonomiste ne serait qu’une étape vers la transformation opportuniste des deux départements savoyards en un canton suisse ? Quelle déception…

Cette option, en réalité développée par Patrice Abeille dès le début du mouvement, prétend vouloir « donner la parole au peuple » qui décidera ainsi de l’avenir de son pays et présidera à son destin. Il s’agit surtout là d’un bel exemple de démagogie et d’une grossière erreur ! Les dés ont été pipés d’emblée et le message porté par les Savoisiens est biaisé à trois niveaux au moins : non seulement en cas de situation d’indépendance réussie par la Ligue Savoisienne, le peuple n’aura guère d’autres choix que de suivre les directions de celle-ci pour diriger notre pays, mais de plus, accorder le droit à un peuple de gouverner son territoire n’a aucun sens, et surtout se rattacher à la Suisse ne signifierait nullement être devenu un pays indépendant, projet initialement « vendu » aux Savoyards. Et jusqu’ici, les espèces de poncifs en tous genres portés par les Savoisiens depuis quinze ans et l’agitation faite autour de quelques symboles sans lendemain n’ont pas permis une quelconque avancée sur la voie de la véritable indépendance de notre pays.    

La tomme de Savoie, le folklore, le patois, c’est bien. Mais chaque région de France et au-delà a ses particularités, et ce n’est pas cela qui fait d’une région, une Nation. Il en va de même pour la caducité, réelle ou supposée, du traité de Turin, des sempiternelles procédures qui s’enlisent et dont on peut se douter qu’elles n’aboutiront jamais. Non, la Savoie indépendante mérite mieux que cela ! Il lui faut un véritable projet politique, porteur, non seulement d’espoir pour inciter chaque Savoyard à s’engager pour elle, mais aussi un projet fédérateur dont les articles qui suivent se veulent la cadre législatif et la ligne directrice que chacun d’entre nous doit porter pour le bien commun du peuple savoisien. C'est la raison d'être de ce blog. Autrement dit, comme l’a fait la Ligue savoisienne ou le Club des Savoyards de Savoie avant elle, rêvons, nous aussi, mais allons jusqu’au bout de notre rêve.

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